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07 août 2006

Un dimanche au Parc Valentino

Nous voilà enfin installés dans notre appartement. Nous n’avons toujours pas photographié l’intérieur, en revanche voici en avant-première un cliché de notre chouette rue.

via della rocca, torino

via della rocca



Dimanche après-midi, après avoir emménagé, et par conséquent, dévalisé IKEA et parcouru Carrefour de long en large, on s’est accordé une petite pause. Direction le Parc Valentino qui se trouve, oh merveille, pratiquement en face de chez nous. Ce parc de 55 hectares, c'est une sorte de Disneyland pour adultes. Attention bande de petits polissons, je vous arrête tout de suite, il n’y a rien de graveleux là dedans.

parco valentino
l'entrée du parc


Bien au contraire, ce parc propose des activités très saines, telles que balades en Rosalie ou en vélo, visite guidée du "Borgo medievale" (traduisez : bourg médiéval) ou encore arrosage de cornet au bord du Po. Le Borgo médiéval, vous l'aurez compris, c'est comme le château de la belle au bois dormant. C'est du toc, mais c'est très chouette.

Enfin, du toc qui date de 1800 et des patates tout de même (1884 pour être exact), et qui reconstitue dans ses moindres détails la vie d'un village piémontais au moyen-âge. D'ailleurs la visite était très interactive puisque nous disposions d'audioguides en français, qui nous invitaient à suivre la "damoiselle de compagnie de la châtelaine", enfin, en réalité, un jeune guide turinois sourd-muet.

Ca donnait à peu près ça :
(audioguide) "A présent, quittez les cuisines et suivez cette jeune donzelle dans l'antichambre de la reine"
A ce moment précis, notre ami Bernardo déboule d'une porte dérobée, un trousseau de clef à la main, pour nous guider vers ladite chambre seigneuriale. Flippant.

borgo medievale
le borgo medievale


Après ce déluge d'activités, nous avions un petit creux. Mais, à la différence de Disneyland, on pouvait espérer mieux qu'un cheeseburger avalé en deux temps trois mouvements sur le bord d'une table en faux marbre et en forme de tête de Dingo.

Alors, telle la famille royale de Savoie au 18eme siècle, nous somme descendus vers le fleuve Po, au niveau de l'embarcadère qui permettait autrefois aux suzerains d'accéder au château du Valentino (un vrai château celui-ci, situé au centre du parc). A cet endroit ont fleuri bars trendys et restaurants assez chics.
Le tout venant peut aujourd’hui s’installer en terrasse, au bord de l'eau, dans un cadre somptueux. Le patron, très sympa, vous y fera déguster les meilleures spécialités du Piémont. Très bonne adresse, pas pour toutes les bourses.
note de Sandrine : Envolée lyrique de Patrick qui se prend pour le guide du routard

parco valentino


C'est là qu'on s'est dit qu'il devait faire très très froid ici en hiver. Parce que qu'est ce qu'ils bouffent ces piémontais, mais ils bouffent c'est à peine croyable. Buffet d'antipastis à gogo, pâtes accompagnées de risotto et filet de veau aux pommes sautées se succèdent dans nos assiettes. Lorsque le riz au lait à la panna cotta en veux-tu en voilà arrive, on commence à changer de couleur.

Heureusement le patron a prévu un digestif à la hauteur de l'effort fourni : il nous amène des verres à moutarde, de la grappa pour patrick, de l'amaretto pour sandrine, et vas-y germaine, accroche toi à la rosalie (proverbe piémontais de notre composition).

grappa et amaretto a gogo
grappa et amaretto a gogo


Pour finir, à la nuit tombée, la dernière attraction du parc : la fontaine lumineuse. Ca nous a un peu rappelé les sons et lumières de Jean Michel Jarre à sa grande époque. Ou pas, finalement.

fontaine lumineuse


Sandrine et Patrick d'un commun accord

04 août 2006

Sinon, ça va ?

All right les amis, nous revoici. On a du pain sur la planche en terme de choses à raconter, et malheureusement peu de temps et de moyens pour le faire.

En effet, nous avons déménagé le week-end dernier pour nous installer dans un chouette appartement dans la rue la plus huppée de Turin, et depuis nous n’avons plus donc ni téléphone ni Intermet. Ce sera donc un article low-cost : pas de photos espiègles, pas d’envolées lyriques, et pas d’accents circonflexes.

Allons à l’essentiel : Sandrine va bien, elle peut enfin évoluer à loisir dans le centre de Turin - d’autant plus qu’il fait moins chaud ces temps-ci. Et puis c'est quand meme autre chose d'etre chez soi qu'a l'hotel comme je dis toujours. En revanche elle est un peu coupée du monde depuis samedi, et ça la travaille un brin. Tenez par exemple hier je l’ai retrouvée assise en tailleur dans la cuisine, occupée à fabriquer un téléphone avec des gobelets en carton, une corde et du scotch.

Patrick va bien, meme si les méandres de l’administration italienne commencent à lui peser quelque peu. J’en reparlerai un de ces quatre, mais les enfants, dites vous bien que l’Union Européenne et la libre circulation des personnes et des biens, c’est pas pour demain. Et meme je pense d’ici la semaine prochaine ce sera pas encore au point. A part ça, les italiens ne me demandent plus si je suis javanais quand j'essaie de communiquer dans leur langue. Ils se contentent de froncer les sourcils avant de hocher la tete avec un regard débordant de compassion. Ca doit vouloir dire que je progresse non ?

Enfin bref. En résumé ça va. Et sinon, vous, ça va ?

25 juillet 2006

Un we à Torinorum

En route mauvaise troupe, chaussez vos crampons, c'est parti pour une première visite virtuelle du centre historique. En effet, nous avons profité de nos N+1 visites d'appartements pour découvrir les bords du Pô et une partie du centre ville, qui s’est révélé tour à tour mystique, romantique, mystérieux, futile et baroque.

Je laisse le soin à Sandrine, qui en a gros sur la patate à ce sujet, de vous décrire le système de transport en communs qui permet de rejoindre ledit centre, et de vous expliquer le concept du magicobus. Enfin, plutôt (ou mickey) que de système de transports en communs, il convient mieux de parler de gros bourier en commun pour qualifier ce réseau de bus moyenâgeux.

Oublions donc les détails techniques pour nous propulser directement au centre de Turin. Comme Sandy l'a souligné plus tôt (ou Dingo) ici, le centre de Turin, c'est un concept assez vague qui peut se décrire comme un immense quadrilatère qui part d'ici et qui va de là à là. On peut pour simplifier le délimiter par le Corso Vittorio Emanuel au sud, par le Pô à l'est, au nord par la Dora et à l'ouest par le Corso Inghiterra.

medium_piantine.jpg
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A l'intérieur de ce périmètre, ce ne sont qu'arcades à gogo, petites places chaleureuses et verdoyantes, grandes places carrées, pompeuses et chatoyantes, ruelles médiévales chantantes et primesautières, jardins enchanteresques, enfin c'est vraiment, pff, wahou, euh, wah.

Comment vous dire ? Turin, c'est un peu un mélange de Milan et de Naples, qui rappelle quelque part à la fois Rome et Chambéry, bref, Turin, ça ressemble vachement à Paris, mais en vraiment différent.

Allright, je sens que je suis clair comme de l’eau de mer. Donc je me contenterai de dire que "Turin, c'est vraiment très joli" et ces premières photos vous permettront de vous faire une opinion. A noter tout de même, nous avons eu un vrai coup de coeur pour les alentours du Pô. En particulier, on a craqué sur une petite place qui ressemble pas mal, pour le coup, à la Place Dauphine (mais en pas pareil). Bien évidemment, on n’a pas pensé à la prendre en photo.

album photo turin
cliquez sur l'image pour voir l'album



Pour conclure, je ne résiste pas au plaisir de vous narrer notre retour à l'hôtel après cette après-midi touristique : en attendant notre bus sur la Via Po, nous nous faisons d'abord accoster, enfin, entourer, par une bande de gamins au look bad-boys excessifs, mi-Snoop Dogs mi-Joey Starrs, qui nous demandent une clope. J’offre donc la clope susdite en me préparant mentalement à abandonner le paquet si la situation se corse. Mais non, les ados nous remercient avec une politesse presque démesurée et s’éloignent en exécutant des figures de Capoeira.

Ca, c’est la Génération Torino West Coast.

Ensuite, c'est une petite française qui s'extraie d'un groupe de jeunes cools (comment reconnaître un jeune cool ? Il est assis en tailleur au milieu du trottoir, pieds nus, des bâtonnets d’encens et des bougies parfumées entre les mains, et il kiffe) et qui nous aborde comme suit, geste du pouce par l'appui : "Hello, do you have a briquette?".

Ca, c’est la Génération Nan-Nan.

arret bus
Nos amis les Capoeira boys et les jeunes cools à l'arrêt de magicobus



Pour le Club Briquette,
Patrick

13 juillet 2006

Rien n'est dans le titre

Eh bien oui, ca y est, nous sommes arrivés à turin, la ville du gianduja, de l'aperitivo et du rêve américain. Mais en terme de misère humaine, quand Corinne Charby et Pierre Richard (cf la chèvre, le film, pas l animal) sont réunis, six cent petits kilomètres se résument rarement à une simple formalité.

Bien évidemment, nous sommes partis chargés comme des mulets (cf la chèvre, l'animal pas le film), en trainant dans notre sillon quelques quintaux de bagages que nous avons hissé dans le train à l'aide d'un système de poulies, que nous nommerons par la suite Gérard H (merci Gégé !).

Fidèle à la loi de la tartine beurrée (cf la chèvre), le tgv a accusé une bonne heure de retard (au prorata, bien sûr). Nous voici donc en gare de turin, à la nuit tombante. Un premier constat s'impose : il fait drôlement chaud.
Après avoir traîné les bagages bon an mal an (ou bonnant malant) dans les escaliers sans l'aide du système Gérard H (cf poulies), nous montons dans le premier taxi venu, qui convertit sur le champ sa fiat punto en Renault Espace, et pronto, nous voila debarqués devant l'hôtel.

Il est 22 H, et notre hôtesse d'hôtel nous annonce dans un anglais approximatif, que non il n'y a aucun resto ouvert à moins de 3km à la ronde au prorata (j'adore dire "au prorata" (cf Sandrine)). Nous voici finalement partis en quête de notre pitance sur Gasperi Road, dans le quartier de la Crocetta, qui est à Turin ce que le 7eme arrondissement est à Paris, c'est à dire un quartier "résidentiel" (cad, "chiant") . Nous finissons par échouer dans une pizzeria pas très classe, dont la décoration est basée sur le mariage de faux marbres et de néons verdâtres. Les pizzas sont à la hauteur du cachet de l'établissement, c'est à dire proprio dégueulasses. Ca valait bien la peine de venir en Italie pour atteindre de tels sommets gustatifs en terme de pizza.

Retour à l'hôtel, qui lui pour le coup est plutôt raffiné : nous disposons d'une bonne centaine de mètres carrés, de deux chambres, deux salles de bains, et on envisage sérieusement l'achat de talkie-walkies pour se parler d'une pièce à l'autre. Après avoir essoré nos habits gorgés de sueur, nous prenons conscience de l'existence d'une espèce encore inconnue de chickungugnas. Le saviez vous ? Turin regorge en effet de moustiques microscopiques qui vous bouffent de l'intérieur, en moins de temps qu'il n'en faut pour prononcer chickungugnagnagna.

10:00 Publié dans Périples | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arrivée, turin, patsand

10 juillet 2006

S'installer à Turin

Voilà. Après trois semaines de démarches, de recherches et de galères, nous sommes enfin installés.
Je me suis dit qu’il serait sans doute utile de partager notre expérience. Car certes, l’Italie est en Europe, et Turin n’est qu’à deux heures de route de la frontière française. Mais si vous devez venir vous installer en Italie, vous découvrirez vite que l’Union Européenne demeure à l’état de concept dans pas mal de domaines.

Je précise au cas où que cet article n’est que le fruit de nos recherches et de notre expérience, il peut donc ne pas s’appliquer à votre situation ou même comporter des erreurs. N’hésitez pas à nous remettre dans le droit chemin en nous laissant un commentaire si vous relevez des inexactitudes :-)

Voici un petit schéma récapitulatif .Cliquez sur les cases pour afficher le texte correspondant.
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