04 août 2006
Sinon, ça va ?
All right les amis, nous revoici. On a du pain sur la planche en terme de choses à raconter, et malheureusement peu de temps et de moyens pour le faire.
En effet, nous avons déménagé le week-end dernier pour nous installer dans un chouette appartement dans la rue la plus huppée de Turin, et depuis nous n’avons plus donc ni téléphone ni Intermet. Ce sera donc un article low-cost : pas de photos espiègles, pas d’envolées lyriques, et pas d’accents circonflexes.
Allons à l’essentiel : Sandrine va bien, elle peut enfin évoluer à loisir dans le centre de Turin - d’autant plus qu’il fait moins chaud ces temps-ci. Et puis c'est quand meme autre chose d'etre chez soi qu'a l'hotel comme je dis toujours. En revanche elle est un peu coupée du monde depuis samedi, et ça la travaille un brin. Tenez par exemple hier je l’ai retrouvée assise en tailleur dans la cuisine, occupée à fabriquer un téléphone avec des gobelets en carton, une corde et du scotch.
Patrick va bien, meme si les méandres de l’administration italienne commencent à lui peser quelque peu. J’en reparlerai un de ces quatre, mais les enfants, dites vous bien que l’Union Européenne et la libre circulation des personnes et des biens, c’est pas pour demain. Et meme je pense d’ici la semaine prochaine ce sera pas encore au point. A part ça, les italiens ne me demandent plus si je suis javanais quand j'essaie de communiquer dans leur langue. Ils se contentent de froncer les sourcils avant de hocher la tete avec un regard débordant de compassion. Ca doit vouloir dire que je progresse non ?
Enfin bref. En résumé ça va. Et sinon, vous, ça va ?
14:57 Publié dans Expédients quotidiens | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : expat, quotidien, blog, patsand, torinorum, turin, italie
25 juillet 2006
Un we à Torinorum
En route mauvaise troupe, chaussez vos crampons, c'est parti pour une première visite virtuelle du centre historique. En effet, nous avons profité de nos N+1 visites d'appartements pour découvrir les bords du Pô et une partie du centre ville, qui s’est révélé tour à tour mystique, romantique, mystérieux, futile et baroque.
Je laisse le soin à Sandrine, qui en a gros sur la patate à ce sujet, de vous décrire le système de transport en communs qui permet de rejoindre ledit centre, et de vous expliquer le concept du magicobus. Enfin, plutôt (ou mickey) que de système de transports en communs, il convient mieux de parler de gros bourier en commun pour qualifier ce réseau de bus moyenâgeux.
Oublions donc les détails techniques pour nous propulser directement au centre de Turin. Comme Sandy l'a souligné plus tôt (ou Dingo) ici, le centre de Turin, c'est un concept assez vague qui peut se décrire comme un immense quadrilatère qui part d'ici et qui va de là à là. On peut pour simplifier le délimiter par le Corso Vittorio Emanuel au sud, par le Pô à l'est, au nord par la Dora et à l'ouest par le Corso Inghiterra.
A l'intérieur de ce périmètre, ce ne sont qu'arcades à gogo, petites places chaleureuses et verdoyantes, grandes places carrées, pompeuses et chatoyantes, ruelles médiévales chantantes et primesautières, jardins enchanteresques, enfin c'est vraiment, pff, wahou, euh, wah.
Comment vous dire ? Turin, c'est un peu un mélange de Milan et de Naples, qui rappelle quelque part à la fois Rome et Chambéry, bref, Turin, ça ressemble vachement à Paris, mais en vraiment différent.
Allright, je sens que je suis clair comme de l’eau de mer. Donc je me contenterai de dire que "Turin, c'est vraiment très joli" et ces premières photos vous permettront de vous faire une opinion. A noter tout de même, nous avons eu un vrai coup de coeur pour les alentours du Pô. En particulier, on a craqué sur une petite place qui ressemble pas mal, pour le coup, à la Place Dauphine (mais en pas pareil). Bien évidemment, on n’a pas pensé à la prendre en photo.
Pour conclure, je ne résiste pas au plaisir de vous narrer notre retour à l'hôtel après cette après-midi touristique : en attendant notre bus sur la Via Po, nous nous faisons d'abord accoster, enfin, entourer, par une bande de gamins au look bad-boys excessifs, mi-Snoop Dogs mi-Joey Starrs, qui nous demandent une clope. J’offre donc la clope susdite en me préparant mentalement à abandonner le paquet si la situation se corse. Mais non, les ados nous remercient avec une politesse presque démesurée et s’éloignent en exécutant des figures de Capoeira.
Ca, c’est la Génération Torino West Coast.
Ensuite, c'est une petite française qui s'extraie d'un groupe de jeunes cools (comment reconnaître un jeune cool ? Il est assis en tailleur au milieu du trottoir, pieds nus, des bâtonnets d’encens et des bougies parfumées entre les mains, et il kiffe) et qui nous aborde comme suit, geste du pouce par l'appui : "Hello, do you have a briquette?".
Ca, c’est la Génération Nan-Nan.
Nos amis les Capoeira boys et les jeunes cools à l'arrêt de magicobus
Pour le Club Briquette,
Patrick
09:45 Publié dans Turin en tant que telle | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : torinorum, turin, torino, patsand