20 janvier 2007
Absinthium Spiritus Delirium
Vendredi soir, nous nous sommes dit : c'est le moment où jamais pour goûter à l'absinthe, la marotte des poêtes maudits. L'aventure avait un petit goût d'interdit, ce qui n'était pas pour nous déplaire.
Comme nous sommes trés trés téméraires, nous avons pris nos passeports et nos numéros de sécu sur nous on ne sait jamais.
Nous avons donc enfilé nos plus beaux atours et nous nous sommes rendus dans un petit troquet Piazza Vittorio Veneto, où paraît-il y'en a d'la bonne.
Au comptoir, la patronne nous fixe d'un regard vitreux. Patrick lui retourne un regard bleu trempé dans l'acier.
- Une absinthe, et une bonne. Un seul verre pour deux, on n'est pas Crésus.
- Bien sûr. Laquelle je vous sers ?
- Euh...la verte ?
- Bien sûr monsieur. Une française à 45°, ou alors vous avez 50° , 60°, jeune, vieille, ou alors l'Italienne. Vous êtes français ? Oui ? alors je vous sers l'Italienne à 70°. Notre compagnie vous souhaite un agréable voyage.
Sur ces entrechats, nous nous sommes attablés autour de notre verre pour deux....
Nous avons prudemment trempé nos lèvres dans le breuvage susdit, puis Sandrine s'est attrapée la gorge à deux mains, et Patrick a essuyé quelques larmes. Diantre, ça dégage les bronches.
Cependant, passés les premiers effets, la dégustation s'est révélée plutôt agréable. En fait, l'absinthe, on s'en fait toute une histoire, mais ça reste un apéritif comme un autre.
Le seul problème, ce sont les cerfs bleus qui vous fixent avec leur petit regard vicieux.
Du coup on a décampé, en volant bien entendu, parce que c'est tout de même plus rapide.
On rigolait bien là haut avant de se faire attaquer par des soucoupes volantes.
Oh, on a bien songé à prendre la tangente en voiture phosphorescente.
Mais la gentille dame de la circulation qui nous a contrôlés (heureusement qu'on avait pensé à prendre nos passeports) nous a prévenu qu'il y avait pas mal de trafic sur l'A12, à cause des abeilles qui se garent en double file, c'est très pénible.
De toutes façons, on avait trés faim, donc on a continué à pied. Hélas, c'était vraiment pas de bol, car pour accéder à la boulangerie, il fallait traverser une forêt enneigée. Et évidemment on avait oublié nos pièges à loup à la maison. La guigne.
Au bout d'un moment, on a fini par repérer un stand de pâtes. Le seul petit problème, c'était qu'on était devenu tout petits, à cause des douze coups de minuit bien sûr, et le serveur ne nous voyait pas. Quand on pense qu'on avait traversé un champ de blé de trois hectares pour échouer si près du but, ça fait quand même mal au coeur.
La soirée était fichue, fichue, fichue. Nous sommes rentrés à la maison, la mort dans l'âme, et le ventre creux.
Et là, comble de malchance, on s'est rendu compte qu'on avait laissé les lumières allumées en partant.
Morale de l'histoire, l'absinthe et son petit goût d'anis, oui, bon, c'est sympa, mais ça casse pas cinq pattes à un mouton. Quant à ses soit-disant vertus hallucinogènes, permettez-nous d'en douter. Nous n'avons même pas eu mal à la tête le lendemain !
Sandrine et Patrick d'un commun accord
20:20 Publié dans Gastronomie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : absinthe, torino, turin
14 janvier 2007
L'Angolo del Pane
Des vacances à Paris, quelques problèmes techniques, et nous revoici à Turin, frais comme des goujons, prêts à entamer la seconde partie de notre année italienne. Et ce n'est pas sans émotion que nous avons retrouvé cette ville, non, notre ville, puisque c'est un peu chez nous maintenant.
A peine arrivés, on a filé dès potron minet chez notre commerçant préféré, à "l'Angolo del pane". Ici, chaque commerce de coin de rue s'appelle angolo quelque chose. Ainsi par exemple, dans le périmètre circoncis de notre quartier, il y a "l'angolo dei sapori", "l'angolo del salami" et "l'angolo golo golo", bon on déconne pour le dernier. Mais on trouve l'idée assez amusante, on s'imagine trés bien faire nos courses à Paris, au coin de notre rue, chez "l'angle de la tranche de jambon" ou "l'angle de la saucisse frites". Et nous, ça nous fait bien marrer. Et ouais.
Mais revenons à nos boutons. La première pensée que l'on a en poussant la porte de l'Angolo del Pane, c'est : Diable, aurais-je du salami dans les yeux ? En effet, il est plus qu'évident qu'ici, on n'est pas dans une boulangerie, mais dans une épicerie. De toutes façons à Turin le pain, il casse pas des briques. Enfin, si, mais au sens propre du terme, c'est-à-dire pas comme on croit qu'il euh bon bref il est dégueulasse.
Mais revenons à nos torchons. Donc, l'Angolo del Pane n'est pas une boulangerie. Mais il y a du pain. Mais on n'y vient pas pour ça. Alors, pourquoi y vient-on ? D'abord pour l'ambiance. Au milieu des fruits et légumes, et des petits bocaux de champignons, Madame del Pane remet les rayons en ordre, vêtue de son éternel tablier à carreaux, tandis que Monsieur del Pane discute le bout de gras de dinde, un peu en français, un peu en italien, et nous met au courant des dernières nouvelles. Par exemple, on vient d'apprendre que pour les jeux universitaires qui débutent la semaine prochaine (on reviendra là-dessus très prochainement), il y aura de grands concerts gratuits avec peut être Whitney Houston, mais c'est pas sûr.
Mais revenons à nos croutons. Donc on y vient pour l'ambiance et pour les nouvelles du quartier. On y vient aussi pour acheter nos expédients du week-end. Et pour flâner dans les rayons chargés d'excipients quadricolores. On y vient pour y retrouver la quintessence de l'Italie en humant les effluves du basilic frais.
Mais revenons à nos moignons. L'angolo del Pane on y vient pour l'esprit familial, les expédients de bonne facture, l'ambiance chaleureuse des vieux films italiens des années 50. Mais aussi, avouons le, parce que c'est au bout de notre rue...
Patrick et Sandrine d'un commun accord.
16:55 Publié dans Expédients quotidiens | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : angolo del pane, turin, epicier, torino
10 décembre 2006
Mon beau sapin, roi des forêts
Certaines déceptions sont à la mesure de l'espoir qui les a fait naître, se plaisait souvent à répéter Nietsche, qui avait pas mal pratiqué les turinois comme chacun sait.
En Italie, Noël est une institution, dont les festivités débutent le 8 décembre, jour de l'immaculée conception (par ailleurs férié ici merci bien mille mercis Marie) et se terminent le 6 janvier, et puis Fanny.
Hélas, mille fois hélas, nous avons appris que les turinois étaient de bien tristes sires en terme de sapin de noël. Impossible en effet de dégoter un sapin dans tout Turin, alors que derrière les fenêtres de nos voisins nous pouvions pourtant apercevoir des trucs verts lumineux.
Oh oh oh ce n'est pas faute d'avoir cherché, nous avons écumé dans l'ordre : fleuristes, vendeurs de sacs Gucci à la sauvette, marchés, Ipercoop, boulangeries, et enfin en dernier recours nous avons demandé aux autochtones où ils trouvaient leur BIIIIIP de sapins de BIIIIIP parce que nous on BIIIIIP et qu'on en a ras le BIIIIP.
Il nous a été répondu trés clairement qu'ici Madame Monsieur on fait du sapin sympa synthétique, car le synthétique c'est é-co-lo-gi-que, et qu'ici l'écologie c'est trés trés important.
On dira ce qu'on voudra, mais si c'est pour payer 50 euros une bouse en plastoque, nous on préfère organiser une expédition nocturne en forêt, et se découper un vrai sapin pas écologique à l'aide de l'épilateur électrique de Sandrine (bah oui faute de tronçonneuse on mange des merles).
D'ailleurs c'est ce qu'on a fait, peu ou prou. Dimanche on a sauté dans la voiture direction la montagne et les forêts de sapins sauvages. Bon sur la route on en a profité pour visiter Pinerolo, ville charmante bien que dépourvue de sapins.
pas de sapin perlimpinpin
Nous avons donc progressé vers les sommets inexplorés des Alpes, dans l'espoir de débusquer un sapin chétif qu'on aurait pu arracher à mains nues. Mais les sapins non domestiqués sont de sacrés durs à cuire et, il faut l'avouer, après moultes virages en triple lacets piqués nous n'étions pas au mieux de notre forme pour la chasse au sapin.
des sapins oui mais très grands et bien enracinés
Nous progressions vers le sommet du col de la Fenestrelle, quand la nuit nous est tombée dessus, et là après un court debriefing nous avons décidé d'un commun accord que l'équation (nuit)+(route de montagne sans parapet)+(nausées persistantes de Sandrine) = demi-tour vers le plancher des vaches et achat de sapin écolo synthétique à prévoir.
La montagne, ça vous gagne
Alors que nous rentrions bredouilles au bercail, les yeux de Sandrine se sont écarquillés, elle a hurlé "SAAAAAAPIIIIN A BABOOOOORD", Patrick a pilé net, et nous nous sommes rués chez le fleuriste de ce petit village de montagne de trois-quatre habitants. Pour la modique somme de quinze écus, nous avons ramené une superbe bête de deux mètres de haut.
Alors, allright : Patrick s'est fait une hernie en chargeant les 40 kilos de barbaque de sapin empoté (NDLR c'est le sapin qui est empoté) à l'arrière de la voiture, Sandrine a fait les cinquante kilomètres du retour avec une branche de sapin incrustée dans la joue gauche, le sol de l'appartement est tapissé d'épines et de terre, et à présent nous nous contentons du mètre carré restant dans notre salon pour écrire nos articles et regarder nos dvd, les quatorze autres mètres carrés étant occupés par notre nouvel ami.
Viens chez moi, j'habite chez mon sapin
Sans compter que nous n'avons aucune idée du sort à lui réserver en janvier, le tri sélectif en vigueur ici n'incluant pas de benne de deux mètres pour les vrais sapins de noël pas écologiques.
Allright. Mais à la vérité, on s'en moque et pas qu'un peu, parce qu'on a décidément un trés, trés chouette sapin. Et au cas où vous ne l'auriez pas compris, on l'adore.
on l'aime, on l'adore, c'est fou comme on l'aime, il joue du piano debout, c'est peut-être un détail pour vous
Sandrine et Patrick d'un commun accord, pas très écologiques sur ce coup mais qui pour se rattraper feront leur tri sélectif très minutieusement ces six prochains mois.
23:30 Publié dans Périples | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : sapin, noel, turin, torino, alpes
04 décembre 2006
Luci d'artista
Jingle bells jingle bells, deck the hall et surtout surtout merry christmas par trois fois.
A partir de la mi-novembre à Turin, c'est l'esprit de noël qui déboule avec son traineau, ses bottes de sept lieues, et ses artistes contemporains.
En fait tout débute réellement bien des mois auparavant.
Flashback : dans un petit bureau de la piazza Veneto, un nuage de fumée s'élève d'une table ronde, où sont réunis les 23 artistes de l'organisation secrète du TAC (Torino Arte Contemporanea).
Mario brandit son cigarillo et rompt le silence.
- Bon les mecs, comme vous le savez nous avons pour mission de décorer la ville pour noël, et ce pour la troisième année consécutive. Alors cette année les cocos je veux de la créativité à gogo, inventez, osez. L'organisation compte sur nous.
- Quelle organisation le NTAC ?
- Non Luigi, le TAC.
- J'ai une vision novatrice les potos. On pourrait empiler des rondins pour en faire des colonnes, et puis les rondins seraient blancs et gris comme ça éventuellement les colonnes seraient rayées, j'aime bien les rayures.
- Ok. Ecoute moi bien Buren. Je te le redirai pas deux fois : tes colonnes rayées, on n'en veut toujours pas. C'est dépassé mon vieux, dé-pas-sé ! En plus tu nous a déjà fait le coup à Paris alors merci bien. L'organisation décline ta proposition.
- Tu veux parler de la CIA ?
- Non Luigi.
- Et si on plongeait la ville dans le noir ? Tu vois, genre, tu vois, une anti-luci d'artista, un truc énorme, niveau concept...
- Ouais Jan, formidou mais le truc c'est qu'on a déjà un contrat sponsoring avec EDF et ils vont peut être pas goûter au concept de l'anti-investissement.
- Moi je pense que l'esprit du SD6, c'est surtout la narration. Alors ce qui serait vraiment chouette ce serait de faire une histoire lumineuse un truc comme ça.
- Le TAC Luigi le TAC. Bon, c'est pas mal, ça me rappelle ton truc de l'an dernier mais on garde.
- Tiens ça me donne une idée de ouf les gars : si on refaisait exactement les mêmes décos que l'an dernier ? Ce serait hyper contemporain, tu vois genre concept un peu ethnique du temps cyclique, de la projection rétroactive, genre comme dans "Retour vers le futur" tu vois ?
- Wahou démentiel, formidou, je valide ! Mais au fait Joseph t'a rien fait toi l'an dernier ?
- Euh bah si un truc concept sur les murazzi.
- Ah ouais, ton néon blanc. Euh ouais.
- En tout cas ça devrait plaire au FBI comme idée parce que les structures sont prêtes, y a plus qu'à les monter, ça va leur économiser des ronds.
- Luigi, tu nous les brises menu. C'est le TAC, nous, le TAC, tu vas te mettre ça dans le crâne oui ?
Nous l'an dernier on n'était pas là, du coup on était quand même très contents de voir ces chouettes lumières d'artistes. En voici quelques unes avec nos appréciations (de une à cinq étoiles, on n'a pas réussi à dessiner le oui-oui de Télérama qui fait le gugusse avec un parapluie). Nous nous sommes permis d'utiliser quelques images du site du TAC suite à des soucis de batterie d'appareil photo survenus à mi-parcours.
Mario Merz, Il volo dei Numeri, Mole Antoniella
Mario, il n'a pas eu grand chose à faire. Sa suite de Fibonacci lumineuse est en effet présente toute l'année sur la Mole. En même temps, Mario, c'est le Boss du TAC, il fait ce qu'il veut.
Daniel Buren, Tapetto Volante, Piazza Palazzo di Città
Dany a laissé tomber ses colonnes, mais pas ses rayures. Pour le coup c'est une des créations les plus réussies. Son tapis volant à cubes rayés s'intègre parfaitement à la place de l'hôtel de ville. Et ce de jour comme de nuit, l'effet est saisissant.
Giulio Paolini, Palomar, Via Po
Il paraît que le mec qui fait le mariole sur un ballon est la métaphore de l'homme qui (sic) "se balance entre le connu et l'inconnu". Sacré Giulio.
Jan Vercruysse, Fontane Luminose Piazza Carlo Alberto
source : http://www.torinoartecontemporanea.it
Jan n'a pas tout à fait renoncé à son idée de black-out dans Turin. Il a juste fait quelques petites concessions.
Luigi Mainolfi, Lui è l'arte di andare nel bosco, Via Garibaldoche
source : http://www.torinoartecontemporanea.it
Luigi se promène dans un bois drôlement silencieux, et il y retrouve des enfants capturés par des lutins d'une organisation gouvernementale secrète.
Nicola de Maria, Regno dei Fiori, Piazza Carlino
source : http://www.torinoartecontemporanea.it
Il transforme les lampadaires en "fleurs qui à travers la lumière deviennent des nids cosmiques qui blabla bla... dans nos coeurs blablabla... l'univers". On comprend pas tout mais c'est très joli.
Carmelo Giammello, Planetario, Via Roma
Des constellations qui évoquent un réseau de transports métropolitains. On aimerait que celui de Turin soit aussi complet.
Rebecca Horn, Piccolli spiriti blu, Monte dei Cappuccini
source : http://www.torinoartecontemporanea.it
L'église entourée de ses ronds bleus devient un astronef paumé dans le brouillard du Pô. Bon quand elle l'explique c'est plus poétique mais il faut qu'on finisse cet article parce qu'il est tard, que demain c'est lundi et que nous aussi on doit installer nos guirlandes luci d'artista à nous dans notre appartement.
Sandrine et Patrick d'un commun accord
10:10 Publié dans Turin en tant que telle | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : luci d'artista, turin, torino, art contemporain, noel
25 novembre 2006
Café bouillu, café foutu
En Italie, si tous les chemins mènent à la Rome antique, l'Histoire de l'Italie moderne et de ses grands succès nous ramène invariablement à Turin. Ah Turin, berceau de la République Italienne, de la FIAT, du Nutella, de l'apéro, du gianduja, des bâtonnets glacés...et du café.
Le saviez vous ?
Il était une fois, au prorata de la fin du XIXeme,le petit Luigi Lavazza, qui vivait à Turin via San Tommaso. Il vendait dans sa boutique des tas de trucs incroyablement utiles, comme des chaussures à talons Louis XV, des armoires normandes, des Raiders (eh oui on appelait encore les Twix comme ça à l'époque), du savon, des piles et de l'aspirine. Et, à l'arrière de sa boutique il torréfiait son petit café maison qu'il vendait à ses plus fidèles clients.
De fil en aiguille, Luigi se mit à vendre de plus en plus de café et de moins en moins de savon, pour finir par ne plus vendre que du café, et pas qu'un peu mon neveu.
Et comme par hasard, un siècle plus tard, c'est bien pour la qualité de son café, et non pour la douceur de ses savons que l'Italie brille de mille feux.
Le revers de la médaille, c'est que du coup les italiens ne supportent plus la médiocrité en terme de café. Tiens par exemple : quand nous sommes arrivés ici, nous avons désespérément cherché à nous procurer des filtres à café.Après nous être fait rire au nez dans tous les commerces honorables de la ville, ahahah des filtres à café mais ils sont impayables ces français, nous avons fini par faire comme tout le monde, et nous sommes allés au marché acquérir une cafetière italienne digne de ce nom.
Son principe de fonctionnement est somme toute enfantin :
1. on dévisse le bourier
2. on tasse bien le café dans le réceptacle adhoc (et pas dans le réceptacle tournesol par exemple)
3. on revisse
4. on redévisse parce qu'on oublié de mettre l'eau sous le café
5. on met l'eau, on rerevisse, on écrevisse
7. on allume le gaz en évitant de foutre le feu à la baraque
8. on laisse chauffer le tout en attendant que l'eau bouille, passe à travers la couche de café, remonte dans le tube digestif de l'appareil et remplisse la partie têtale de la cafetière.
9. Rien ne se passe. On s'impatiente et puis on décide d'aller faire un ping-pong en attendant
10. On revient dans la cuisine : c'est prêt.
Il ne reste plus qu'à récolter le café sur la cuisinière à l'aide d'une éponge que l'on pressera au dessus de sa tasse
Hmmm, "ma che bueno questo caffè" (Assimil Italien, chapitre 1)
NB : certains puristes affirment qu'il est préférable de lécher le café à même la cuisinière. A confirmer.
Sandrine et Patrick d'un commun accord
19:30 Publié dans Expédients quotidiens | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : café italien, turin