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01 septembre 2006

Un chouette quartier, épisode 2

Si ce n'est pas encore fait, filez lire l'épisode 1 et qu'on ne vous y reprenne plus, mauvaise graine.

Nous voici donc dans la rue.

dans la rue
dans la rue


Aujourd'hui c'est jour de marché. Comme tous les jours d'ailleurs.
En effet, les turinois ont pour habitude de faire toutes leurs courses dans les commerces de proximité, et les grandes surfaces ont encore du mal à s'imposer. Ce qui explique pourquoi il y a beaucoup de marchés à Turin, et aussi pourquoi tout est y moins cher qu'ailleurs.

Le marché, c'est très chouette.

le marché via madama cristina
le marché, via Madama Cristina


On peut y trouver des fruits pas cher,

prunes


se ravitailler en pastèques pour l'hiver,

pasteques
bizarrement, personne n'achète de pastèque


bref ce serait vraiment le bonheur si seulement Patrick était végétalien.

poivrons
poivrons a gogo


A côté du marché, nous faisons une halte pour "susurrer" un café. Très vite, nous percevons l'étrangeté du lieu. La clientèle est en effet exclusivement composée d'hommes. Les tempes grisonnantes, le ventre ventripotent, ils nous dévisagent avec insistance. Leur regard est affuté comme un renard, et lubrique comme Stanley. Et à dire vrai, ils ont tous l'air d'attendre quelque chose sans en avoir l'air.

En fait, le café donne directement sur un petit cinéma de quartier. En nous penchant un peu vers la droite, nous découvrons une affiche, très nature, de chevaux sauvages s'abreuvant au bord de la rivière, et, à côté, des photos de modèles de coiffure. Tiens ça c'est original, un cinéma spécialisé dans les chevaux et dans les cheveux !

cheveux et chevaux
chevaux et cheveux


Finalement, las des regards insistants de nos voisins, nous nous décidons à lever le camp. C'est en passant devant le cinéma que nous découvrons qu'il s'agit bien d'un cinéma thématique, en effet spécialisé dans les étalons, mais pas du tout dans les cheveux.

maffei
on s'fait une ptite toile ?


Quel rapport avec les chevaux ? Euh eh bien pour plus de détails, jetez un coup d'oeil sur le lien suivant : J'ai plus de 18 ans

30 août 2006

Un chouette quartier, épisode 1

Cette semaine, on vous emmène à la découverte de notre vie de quartier. Et cette saga estivale en trois épisodes commence dès aujourd’hui par une petite visite guidée de notre appartement.
Hop hop hop allons-y de ce pas.

Tout débute ici, dans le vestibule, que nous avons transformé en chambre d'ami (de préférence, d'ami de petite taille pas trop claustrophobe).

vestibule
le vestibule


Ensuite, un couloir donnant sur un corridor qui débouche sur un second couloir.

couloir
un segment de couloir


L'architecte a tout de même pensé, dans un éclair de génie, à conserver quelques mètres carrés pour aménager un salon que voici,

salon
le salon


une chambre que voilà,

chambre
la chambre matrimoniale


une salle de bain avec sa baignoire sabot d'époque s'il vous plaît...

salle de bains
la salle de bains, un brin rétro


et une cuisine où l'on passe d'ailleurs la plupart de notre temps.

cuisine
la cuisine, plus qu'un brin rétro


Mais on sent bien qu'au fond si ça n'avait tenu qu'à lui il aurait fait de cet appartement un seul et immense couloir de 60 mètres de long.

Voilà pour l'appartement. Si vous le voulez bien, allons à présent faire un petit tour dehors pour profiter du soleil. A peine descendus dans la cour de l'immeuble, nous nous faisons bien sûr alpaguer comme chaque jour par nos meilleurs amis italiens. Ils sont au nombre de deux pour le moment...

D'abord il y a l'administratore, notre concierge, un ancien maréchal à la retraite haut en couleur qui baragouine un dialecte étrange, mi-français, mi-italien, mi-bègue, quand il s'adresse à nous. Le salut militaire est de rigueur lorsque l'on franchit le porche. "Bonzoooooour Mââdame si si veni e veuilleze agrérege che tutte le mie salutazione elles sono le piu cordiali del mio respecto adesso si si".

Et puis, il y a l'inénarable grand mère du quatrième, qui a décidé un beau jour de nous prendre sous son aile protectrice. "Boca di lupo, boca di lupo" (ce qui se traduit par "gueule de loup", c'est-à-dire "bonne chance" ne nous demandez pas pourquoi mais apparemment on doit en avoir besoin), se plait-elle à nous répéter, avant de nous inviter chez elle pour nous donner trois fois de suite un numéro vert à appeler pour je ne sais plus quoi en nous rappelant une n+1ème fois que c'est gratuito gratuito gratuito tandis que sa fille se tord les mains de honte derrière elle.

On les aime bien nos amis italiens.

08 août 2006

Sur l'écran noir de mes nuits blanches...



...Turin se fait son cinéma, une fois dix fois n+1 fois flaflafla et caetera.

Et nous voici de nouveau en vadrouille dans Torinorum, destination le musée du cinéma.
Pendant tout le trajet, Patrick, joyeux comme les sept nains et gai comme un poisson, imite à loisir un acteur que je n'ai pas reconnu. Un passant a tout de même finit par se retourner en murmurant "Hugh Grant ?".
En fait non, personne ne l'a abordé, il est bien possible que les turinois ne connaissent pas Tony de Koh-Lanta.

Chemin faisant, nous arrivons à la Mole (prononcer "mollet") Antoniella qui abrite ledit musée.

mole antoniella
La Mole, splendide et gargantuesque


On ne vous l'a pas encore dit ? Turin, c'est la cité des nouvelles technologies. D'ailleurs c'est marqué sur les panneaux à l'entrée de la ville. Le problème, c'est que les autochtones n'ont pas l'air au courant. En effet, Turin ce n'est pas moins de 5 points internet dont deux laveries. Dans les supermarchés on n'accepte que le liquide et la Bancomat, un ancêtre de la VISA qui évoque les cartes téléphoniques d'antan.
La carte VISA ? Connaissent pas. Eh oui, avec une carte bleue on peut acheter une canette de coca au fin fond de la Chine. Mais ici on ne peut pas payer ses courses au LIDL.
Tout ça pour dire qu'on s'attendait a priori à un musée du cinéma assez vieillot, projos et super8 par l'appui.

un musee renversant
un musée renversant


Eh bien pas du tout. Ca commence dès l'entrée, avec le Ciak Bar, un cafe lounge sophistiqué où l'on commande ses boissons à l'aide d'un écran tactile incrusté dans la table.

Ciak Bar
Le Ciak Bar


Ciak Bar
Sandrine passe la commande


Ensuite, c'est un festival de jeux en tous genres. On ne comprend pas tout, mais on s'amuse bien. Pour laisser la surprise à ceux qui auraient la bonne idée de venir nous voir (...) on ne dévoilera rien, même sous la torture.
Nous nous contenterons de vous donner un aperçu avec les photos de l'album, et la petite vidéo bonus que voici :

Devinette : Pourquoi Patrick s'arrête t-il brusquement ?
(--> indice : regarder attentivement la partie droite de l'écran)
Question subsidiaire : quel acteur imite t-il ?


Sandrine et Patrick d'un commun accord

07 août 2006

Un dimanche au Parc Valentino

Nous voilà enfin installés dans notre appartement. Nous n’avons toujours pas photographié l’intérieur, en revanche voici en avant-première un cliché de notre chouette rue.

via della rocca, torino

via della rocca



Dimanche après-midi, après avoir emménagé, et par conséquent, dévalisé IKEA et parcouru Carrefour de long en large, on s’est accordé une petite pause. Direction le Parc Valentino qui se trouve, oh merveille, pratiquement en face de chez nous. Ce parc de 55 hectares, c'est une sorte de Disneyland pour adultes. Attention bande de petits polissons, je vous arrête tout de suite, il n’y a rien de graveleux là dedans.

parco valentino
l'entrée du parc


Bien au contraire, ce parc propose des activités très saines, telles que balades en Rosalie ou en vélo, visite guidée du "Borgo medievale" (traduisez : bourg médiéval) ou encore arrosage de cornet au bord du Po. Le Borgo médiéval, vous l'aurez compris, c'est comme le château de la belle au bois dormant. C'est du toc, mais c'est très chouette.

Enfin, du toc qui date de 1800 et des patates tout de même (1884 pour être exact), et qui reconstitue dans ses moindres détails la vie d'un village piémontais au moyen-âge. D'ailleurs la visite était très interactive puisque nous disposions d'audioguides en français, qui nous invitaient à suivre la "damoiselle de compagnie de la châtelaine", enfin, en réalité, un jeune guide turinois sourd-muet.

Ca donnait à peu près ça :
(audioguide) "A présent, quittez les cuisines et suivez cette jeune donzelle dans l'antichambre de la reine"
A ce moment précis, notre ami Bernardo déboule d'une porte dérobée, un trousseau de clef à la main, pour nous guider vers ladite chambre seigneuriale. Flippant.

borgo medievale
le borgo medievale


Après ce déluge d'activités, nous avions un petit creux. Mais, à la différence de Disneyland, on pouvait espérer mieux qu'un cheeseburger avalé en deux temps trois mouvements sur le bord d'une table en faux marbre et en forme de tête de Dingo.

Alors, telle la famille royale de Savoie au 18eme siècle, nous somme descendus vers le fleuve Po, au niveau de l'embarcadère qui permettait autrefois aux suzerains d'accéder au château du Valentino (un vrai château celui-ci, situé au centre du parc). A cet endroit ont fleuri bars trendys et restaurants assez chics.
Le tout venant peut aujourd’hui s’installer en terrasse, au bord de l'eau, dans un cadre somptueux. Le patron, très sympa, vous y fera déguster les meilleures spécialités du Piémont. Très bonne adresse, pas pour toutes les bourses.
note de Sandrine : Envolée lyrique de Patrick qui se prend pour le guide du routard

parco valentino


C'est là qu'on s'est dit qu'il devait faire très très froid ici en hiver. Parce que qu'est ce qu'ils bouffent ces piémontais, mais ils bouffent c'est à peine croyable. Buffet d'antipastis à gogo, pâtes accompagnées de risotto et filet de veau aux pommes sautées se succèdent dans nos assiettes. Lorsque le riz au lait à la panna cotta en veux-tu en voilà arrive, on commence à changer de couleur.

Heureusement le patron a prévu un digestif à la hauteur de l'effort fourni : il nous amène des verres à moutarde, de la grappa pour patrick, de l'amaretto pour sandrine, et vas-y germaine, accroche toi à la rosalie (proverbe piémontais de notre composition).

grappa et amaretto a gogo
grappa et amaretto a gogo


Pour finir, à la nuit tombée, la dernière attraction du parc : la fontaine lumineuse. Ca nous a un peu rappelé les sons et lumières de Jean Michel Jarre à sa grande époque. Ou pas, finalement.

fontaine lumineuse


Sandrine et Patrick d'un commun accord

25 juillet 2006

Un we à Torinorum

En route mauvaise troupe, chaussez vos crampons, c'est parti pour une première visite virtuelle du centre historique. En effet, nous avons profité de nos N+1 visites d'appartements pour découvrir les bords du Pô et une partie du centre ville, qui s’est révélé tour à tour mystique, romantique, mystérieux, futile et baroque.

Je laisse le soin à Sandrine, qui en a gros sur la patate à ce sujet, de vous décrire le système de transport en communs qui permet de rejoindre ledit centre, et de vous expliquer le concept du magicobus. Enfin, plutôt (ou mickey) que de système de transports en communs, il convient mieux de parler de gros bourier en commun pour qualifier ce réseau de bus moyenâgeux.

Oublions donc les détails techniques pour nous propulser directement au centre de Turin. Comme Sandy l'a souligné plus tôt (ou Dingo) ici, le centre de Turin, c'est un concept assez vague qui peut se décrire comme un immense quadrilatère qui part d'ici et qui va de là à là. On peut pour simplifier le délimiter par le Corso Vittorio Emanuel au sud, par le Pô à l'est, au nord par la Dora et à l'ouest par le Corso Inghiterra.

medium_piantine.jpg
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A l'intérieur de ce périmètre, ce ne sont qu'arcades à gogo, petites places chaleureuses et verdoyantes, grandes places carrées, pompeuses et chatoyantes, ruelles médiévales chantantes et primesautières, jardins enchanteresques, enfin c'est vraiment, pff, wahou, euh, wah.

Comment vous dire ? Turin, c'est un peu un mélange de Milan et de Naples, qui rappelle quelque part à la fois Rome et Chambéry, bref, Turin, ça ressemble vachement à Paris, mais en vraiment différent.

Allright, je sens que je suis clair comme de l’eau de mer. Donc je me contenterai de dire que "Turin, c'est vraiment très joli" et ces premières photos vous permettront de vous faire une opinion. A noter tout de même, nous avons eu un vrai coup de coeur pour les alentours du Pô. En particulier, on a craqué sur une petite place qui ressemble pas mal, pour le coup, à la Place Dauphine (mais en pas pareil). Bien évidemment, on n’a pas pensé à la prendre en photo.

album photo turin
cliquez sur l'image pour voir l'album



Pour conclure, je ne résiste pas au plaisir de vous narrer notre retour à l'hôtel après cette après-midi touristique : en attendant notre bus sur la Via Po, nous nous faisons d'abord accoster, enfin, entourer, par une bande de gamins au look bad-boys excessifs, mi-Snoop Dogs mi-Joey Starrs, qui nous demandent une clope. J’offre donc la clope susdite en me préparant mentalement à abandonner le paquet si la situation se corse. Mais non, les ados nous remercient avec une politesse presque démesurée et s’éloignent en exécutant des figures de Capoeira.

Ca, c’est la Génération Torino West Coast.

Ensuite, c'est une petite française qui s'extraie d'un groupe de jeunes cools (comment reconnaître un jeune cool ? Il est assis en tailleur au milieu du trottoir, pieds nus, des bâtonnets d’encens et des bougies parfumées entre les mains, et il kiffe) et qui nous aborde comme suit, geste du pouce par l'appui : "Hello, do you have a briquette?".

Ca, c’est la Génération Nan-Nan.

arret bus
Nos amis les Capoeira boys et les jeunes cools à l'arrêt de magicobus



Pour le Club Briquette,
Patrick