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13 août 2006

Sassi - Superga

...que nous nous plaisons également à appeler Zazie Supergras, Rassis-Supergras ou encore Ramzy-Supergaz.

La basilique de Superga est à neuf kilomètres de Turin en pleine montagne.

Pour y accéder, deux possibilités : la méthode douce et champêtre, c'est à dire le tramway, puis le petit train à crémaillère. Ou alors on peut prendre une jolie route en lacets, "interdite aux motards pour cause d'accidents... c'est aussi la piste d'essai officieuse de la FIAT qui vient tester ici ses bolides" (sic le Routard Piemont 2006).

Entre les deux notre coeur balance, mmmh gngngn tututut que choisir, que choisir. Et puis on s'est souvenu de la prudence légendaire de nos amis italiens au volant.
--> Note de Patrick : à ce propos, je retire tout ce que j'ai pu dire sur la conduite des turinois.

Nous optons donc pour la première solution. Après avoir attendu notre tramway au mauvais arrêt (cf magicobus) nous finissons par attraper à la volée un bus qui nous conduit à la station de Zazie, d'ou part le train qui mène à Supergras.
Et là, vous allez nous dire qu'on fait une fixette sur Disneyland, mais quand même ça ressemble pas un peu à la gare de Mickey ?

Gare de Sassi
la gare de Sassiland


Sur place, nous trouvons un petit resto ma foi fort sympathique. Tout aurait pu être extrêmement romantique si Sandrine n'avait pas été un peu barbouillée et si Patrick, du coup, ne s'était pas enfilé tout seul la carafe du petit vin de pays. Petit, mais costaud, c'est en riant aux éclats que Patrick est monté dans le train à crémaillère pendant que le teint de Sandrine oscillait entre le gris pigeon et le vert kaki.

La montée, très chouette, a apaisé nos tourments. Nous en avons profité pour tourner un petit film captivant au plus haut point.

En haut, c'est très beau. Dans la basilique, on a droit à une visite guidée en italien, où l'on apprend que ces petits salopiauds de français en ont fait baver des ronds de chandelles aux malheureux piémontais.

Notamment en 1706 lorsqu'ils ont entrepris le siège de Turin en bon uniforme. Mais un beau jour, le deux septembre, je crois que c'était un jeudi, Victor Amédée II dit "le magnifique" (en tout cas nous on trouve que ça lui irait bien) se rebiffa drôlement.

Il monta sur la montagne à cheval ohé, pour évaluer la situation en terme de bourbier français. Constatant l'étendue des dégâts, il se jette à genoux et implore la vierge Marie de lui filer un coup de pouce sur ce coup là. Donnant donnant et bonnant malant, il lui promet de lui bâtir une belle église en cas de victoire.

Visiblement, on s'est pris une sacrée raclée, puisque la basilique est belle et bien là, avec en surplus une statue immense représentant un maudit gaulois déposant les armes au prorata.
--> Note de Sandrine : il ressemble un peu à Obélix mais en moins gros.

basilique Superga
la basilique en tant que telle


La visite se poursuit avec la galerie de portraits des papes, de Jésus (qui a oublié son suaire au vestiaire, il est d'ailleurs prié de venir le récupérer) à Benoît XVI qui est tout rigolo sur son portrait moderne en diable.

papes a volo
des papes, des papes, ...


Derrière la basilique, il y a aussi une plaque qui commémore le crash aérien de 1949, lors duquel toute l'équipe de football du club Grande Torino a disparu. Ce fut un véritable traumatisme national à l'époque; à côté la rétrogradation de la Juve en série B c'est de la gnognotte cerise griotte.

Pour finir la visite, un petit tour dans la crypte royale. Ce tombeau abrite les restes des membres (pieds, mains, etc) de la famille de Savoie. Les photos sont interdites et c'est bien normal, on n'allait quand même pas poser tout sourire à côté de têtes de morts couronnées.

escalier secret


Nous concluerons en vous laissant admirer le panorama, "le plus beau que j'ai jamais vu de toute ma fichue vie" (citation approximative de JJ Rousseau, XVIIIeme siècle).

panorama turin superga
Cliquez sur la photo pour voir tout l'album


Sandrine et Patrick d'un commun accord.

04 août 2006

Ciao par ci, ciao par là

Ce serait un peu frustrant de parler de notre appartement, de notre quartier ou de notre dernier week-end sans avoir la moindre photo à vous montrer sous le coude, alors on va remettre ça à plus tard, allright ?

Allez hop je vais profiter de ce qu'on est là tous ensemble pour vous parler d’un phénomène tout à fait intéressant d’un point de vue anthropologique.

Le saviez-vous ? Chez nous, il est de bon ton de saluer chaque collègue, poignée de main par l’appui, une seule et unique fois par jour (en dessous d’une fois, c’est impoli, et au dessus, c’est insultant). Eh oui, en France on est un peu des grands enfants, on est capable de se vexer très fort parce que Robert nous a dit bonjour deux fois hier. Alors qu'au fond, on s'en fout royalement de Robert, et meme en plus on l'aime pas trop.

Les italiens ont au contraire tendance à se saluer N+1 fois dans la journée, N tendant a volo vers l’infini. C’est simple et efficace : on se serre rarement la pince, mais on dit « ciao » dès qu’on croise quelqu’un, meme si on vient de le saluer il y a deux minutes. C’est peu déboussolant, certes, mais cette méthode présente un avantage immense par rapport au modus salutandus français.

Elle permet en effet d’éviter la situation suivante, facheuse mais o combien fréquente :
Dans un couloir, on se retrouve face à Jean-Louis, un individu lambda à qui on n'adresse jamais la parole, et notre cerveau se met à mouliner à toute berzingue :

« Tiens c’est Jean-Machin flute je peux pas lui dire bonjour je l’ai vu ce matin et je crois que je lui ai dit déjà bonjour sapristi je sais plus bon en tout cas si je dis rien il va croire que je l’ignore mais si je dis bonjour il va peut etre se vexer vite faut que je trouve un truc intelligent à lui dire, ou un truc marrant, mais qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire à ce type ?».

A partir de là, plusieurs possibilités se présentent:

- lancer une remarque passe partout avec un air assuré. Ex: "Hey il fait super chaud dis donc dans ce couloir!". Votre interlocuteur n'as plus qu'à répondre "ah ah ah oui c'est vrai" en pensant très fort "mais quel abruti".

- marmonner un truc inintelligible que votre interlocuteur interprètera comme bon lui semble. C'est une tactique assez finaude, mais qui présente un gros point faible : le type peut s'arreter et vous demander de répeter.

- grimacer un sourire niais et un peu gené, et passer en silence. Attitude très répandue, mais pas très classe.

- se plonger dans ses dossiers d'un air affairé/regarder dans le vide/faire volte face subitement, ou toute autre expression corporelle signifiant « pardon, tu es à un mètre de moi mais je ne t'ai pas absolument pas remarqué car je suis tellement overbooké/préoccupé/je viens de me rappeler un truc urgentissime». Attitude encore plus répandue, et encore moins classe.

Tout ça pour dire que le salut à l'italienne, au fond, c’est pas si mal.

Sinon, ça va ?

All right les amis, nous revoici. On a du pain sur la planche en terme de choses à raconter, et malheureusement peu de temps et de moyens pour le faire.

En effet, nous avons déménagé le week-end dernier pour nous installer dans un chouette appartement dans la rue la plus huppée de Turin, et depuis nous n’avons plus donc ni téléphone ni Intermet. Ce sera donc un article low-cost : pas de photos espiègles, pas d’envolées lyriques, et pas d’accents circonflexes.

Allons à l’essentiel : Sandrine va bien, elle peut enfin évoluer à loisir dans le centre de Turin - d’autant plus qu’il fait moins chaud ces temps-ci. Et puis c'est quand meme autre chose d'etre chez soi qu'a l'hotel comme je dis toujours. En revanche elle est un peu coupée du monde depuis samedi, et ça la travaille un brin. Tenez par exemple hier je l’ai retrouvée assise en tailleur dans la cuisine, occupée à fabriquer un téléphone avec des gobelets en carton, une corde et du scotch.

Patrick va bien, meme si les méandres de l’administration italienne commencent à lui peser quelque peu. J’en reparlerai un de ces quatre, mais les enfants, dites vous bien que l’Union Européenne et la libre circulation des personnes et des biens, c’est pas pour demain. Et meme je pense d’ici la semaine prochaine ce sera pas encore au point. A part ça, les italiens ne me demandent plus si je suis javanais quand j'essaie de communiquer dans leur langue. Ils se contentent de froncer les sourcils avant de hocher la tete avec un regard débordant de compassion. Ca doit vouloir dire que je progresse non ?

Enfin bref. En résumé ça va. Et sinon, vous, ça va ?

10 juillet 2006

S'installer à Turin

Voilà. Après trois semaines de démarches, de recherches et de galères, nous sommes enfin installés.
Je me suis dit qu’il serait sans doute utile de partager notre expérience. Car certes, l’Italie est en Europe, et Turin n’est qu’à deux heures de route de la frontière française. Mais si vous devez venir vous installer en Italie, vous découvrirez vite que l’Union Européenne demeure à l’état de concept dans pas mal de domaines.

Je précise au cas où que cet article n’est que le fruit de nos recherches et de notre expérience, il peut donc ne pas s’appliquer à votre situation ou même comporter des erreurs. N’hésitez pas à nous remettre dans le droit chemin en nous laissant un commentaire si vous relevez des inexactitudes :-)

Voici un petit schéma récapitulatif .Cliquez sur les cases pour afficher le texte correspondant.
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