« Sur l'écran noir de mes nuits blanches... | Page d'accueil | Autopromotion »
Sassi - Superga
...que nous nous plaisons également à appeler Zazie Supergras, Rassis-Supergras ou encore Ramzy-Supergaz.
La basilique de Superga est à neuf kilomètres de Turin en pleine montagne.
Pour y accéder, deux possibilités : la méthode douce et champêtre, c'est à dire le tramway, puis le petit train à crémaillère. Ou alors on peut prendre une jolie route en lacets, "interdite aux motards pour cause d'accidents... c'est aussi la piste d'essai officieuse de la FIAT qui vient tester ici ses bolides" (sic le Routard Piemont 2006).
Entre les deux notre coeur balance, mmmh gngngn tututut que choisir, que choisir. Et puis on s'est souvenu de la prudence légendaire de nos amis italiens au volant.
--> Note de Patrick : à ce propos, je retire tout ce que j'ai pu dire sur la conduite des turinois.
Nous optons donc pour la première solution. Après avoir attendu notre tramway au mauvais arrêt (cf magicobus) nous finissons par attraper à la volée un bus qui nous conduit à la station de Zazie, d'ou part le train qui mène à Supergras.
Et là, vous allez nous dire qu'on fait une fixette sur Disneyland, mais quand même ça ressemble pas un peu à la gare de Mickey ?
la gare de Sassiland
Sur place, nous trouvons un petit resto ma foi fort sympathique. Tout aurait pu être extrêmement romantique si Sandrine n'avait pas été un peu barbouillée et si Patrick, du coup, ne s'était pas enfilé tout seul la carafe du petit vin de pays. Petit, mais costaud, c'est en riant aux éclats que Patrick est monté dans le train à crémaillère pendant que le teint de Sandrine oscillait entre le gris pigeon et le vert kaki.
La montée, très chouette, a apaisé nos tourments. Nous en avons profité pour tourner un petit film captivant au plus haut point.
En haut, c'est très beau. Dans la basilique, on a droit à une visite guidée en italien, où l'on apprend que ces petits salopiauds de français en ont fait baver des ronds de chandelles aux malheureux piémontais.
Notamment en 1706 lorsqu'ils ont entrepris le siège de Turin en bon uniforme. Mais un beau jour, le deux septembre, je crois que c'était un jeudi, Victor Amédée II dit "le magnifique" (en tout cas nous on trouve que ça lui irait bien) se rebiffa drôlement.
Il monta sur la montagne à cheval ohé, pour évaluer la situation en terme de bourbier français. Constatant l'étendue des dégâts, il se jette à genoux et implore la vierge Marie de lui filer un coup de pouce sur ce coup là. Donnant donnant et bonnant malant, il lui promet de lui bâtir une belle église en cas de victoire.
Visiblement, on s'est pris une sacrée raclée, puisque la basilique est belle et bien là, avec en surplus une statue immense représentant un maudit gaulois déposant les armes au prorata.
--> Note de Sandrine : il ressemble un peu à Obélix mais en moins gros.
la basilique en tant que telle
La visite se poursuit avec la galerie de portraits des papes, de Jésus (qui a oublié son suaire au vestiaire, il est d'ailleurs prié de venir le récupérer) à Benoît XVI qui est tout rigolo sur son portrait moderne en diable.
des papes, des papes, ...
Derrière la basilique, il y a aussi une plaque qui commémore le crash aérien de 1949, lors duquel toute l'équipe de football du club Grande Torino a disparu. Ce fut un véritable traumatisme national à l'époque; à côté la rétrogradation de la Juve en série B c'est de la gnognotte cerise griotte.
Pour finir la visite, un petit tour dans la crypte royale. Ce tombeau abrite les restes des membres (pieds, mains, etc) de la famille de Savoie. Les photos sont interdites et c'est bien normal, on n'allait quand même pas poser tout sourire à côté de têtes de morts couronnées.
Nous concluerons en vous laissant admirer le panorama, "le plus beau que j'ai jamais vu de toute ma fichue vie" (citation approximative de JJ Rousseau, XVIIIeme siècle).
Sandrine et Patrick d'un commun accord.
13 août 200623:00 Publié dans Périples | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sassi, superga, basilique, turin, piemont, italie