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17 juin 2007

Tomates anchois mozzarella

...après la Verona, cap sur la Napoli

napoli

Notre tour d'Italie en pizzas s'est donc poursuivi par une destination d'anchois : Naples.

Ah ça on a l'air de faire les marioles, mais quand même avant de partir quelque part, on se renseigne un minimum sur les us et costumes. La veille de notre départ, nous avions donc contacté notre indic' sur place qui nous a expliqué avec moules au détail que Naples c'est un peu un autre pays au coeur de l'Italie.
Et en particulier qu'il faudrait s'attendre à négocier le prix des courses en taxi ; par exemple de l'aéroport au centre ville, 15 euros était le prix maximum conseillé.

Dès notre arrivée, les chauffeurs de taxi nous ont donné le ton. Le premier nous accoste en gesticulant, charge nos bagages et nous enferme dans le taxi avant même qu'on ait pu ouvrir la bouche. Bon, on a tous les deux été en Afrique, et la négociation, ça nous connaît. On entame donc les hostilités :

- alors c'est combien pour la course ?
- oh disons 30 euros
- hein quoi attends on est pas des ricains ah ah ah 10 euros et roulez jeunesse !
- non 30 euros
- ok t'es un dur à cuire. 13 euros et on en parle plus.

Sur ce, il ouvre la portière, sort du taxi et nous jette comme des malpropres avec nos bagages, devant un parterre de touristes terrorisés. La tête haute, nous faisons à nouveau la queue dans la file de taxis. Le suivant sera le bon, après dix minutes de négociation serrée nous lui arrachons une course à 25 euros. Du grand art.

Pour le reste, Naples est une très chouette ville. Un peu bruyante certes, mais animée et colorée. Les gens sont trés sympas, même si on ne les comprend pas. Après un an d'Italien, c'est un peu déroutant, mais anchois c'est un peu normal vu qu'ils ne parlent pas italien mais napolitain (ça ressemble un peu à de l'italien, mais à nos oreilles ça sonnait plutôt comme du brésilien). Le souci, c'est que comme ils voyaient bien qu'on parlait italien, ils en déduisait que nous étions simplement complètement demeurés.

napoli

Les napolitains ont un rituel assez marrant : le soir, ils montent en famille sur un scooter, vont chercher des pizzas, les mangent sur le scooter, ensuite ils appelent la grand-mère qui habite au cinquième, elle leur fait descendre un seau où ils déposent sa part du butin. Le tout doit être réalisé dans l'ordre, et sans casque.

En parlant de pizzas, à force d'étudier le menu tous les jours, on s'est aperçu que la Caprese n'était vraiment pas si loin et on a pu faire d'une pierre deux coups. A bord du ferry, certains touristes français ont tenté de nous persuader pendant tout le trajet que Capri, c'était fini, mais franchement tout ça c'est des craques. Capri, c'est une île assez rigolote : tous les touristes s'entassent dans un minuscule village constitué de boutiques de luxe, avec des écharpes anchois ou en cachemire. Dès qu'on s'éloigne du village, c'est magnifique et il n'y a plus anchois.

capri

Enfin, certains d'entre vous nous dirons : mais quid de la pizza Vesuvio (tomates olives) ? Et en effet, ce serait dommage de ne pas parler de Pompéi et d'Herculanum. Qui sont, sans rire, des sites absolument incroyables. Pour y aller, c'est simple, il suffit de demander un billet au comptoir de la gare de Naples, et si vous tombez sur un grand type barbu il faut attendre qu'il vous ait écrit "Vesuviana-Pompei" sur un papier pour lui réclamer les cinq euros de monnaie qu'il a malencontreusement oublié de vous rendre pour la troisième fois en trois jours.

pompei

Au bout d'une semaine, nous étions donc parfaitement rôdés en terme de pizzas et de coutumes napolitaines, on a donc décidé d'un commun accord de rentrer à Turin, et l'idée de retrouver notre havre de paix suffisait à nous mettre anchois.

Sandrine et Patrick d'un commun accord.
PS : promis, la prochaine fois on arrête notre trip sur les pizzas.