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11 février 2007

Universiade, épisode 3 : Notte Bianca



Après une semaine de festivités endiablées, nous étions un peu sur les crotules. C'est vrai, quoi, on était tellement fratigués qu'on n'arrivait même plus à articluler correctement.

Mais les turinois, qui comme chacun sait sont de solides et joyeux gaillards, ne pouvaient pas décemment cloturer les universiades par une tisane, un suppo et une bonne nuit de sommeil réparateur.



D'où l'idée fantastique de clore l'Universiade par une nuit blanche, et ce durant toute la nuit, et même après le coucher du soleil.

A 23h00, nous nous sommes donc relevés pour aller assister, pantoufles et bonnets de nuits par l'appui, au feu d'artifice annonçant le début de la notte bianca.

Il était plutôt rien chouette, très lumineux et très coloré.




Quand nous nous sommes réveillés, tous les gens étaient partis assister aux différents spectacles musicaux disséminés à travers la ville.

Hauts les coeurs. Nous nous sommes trainés avec enthousiasme à la recherche de la prochaine attraction. Arrivés Place Bodoni, qui n'a rien à voir avec les pâtes à la Boudoni, nous avons suivi trois pelerins qui entraient dans le Conservatoire.

Là, des petits chanteurs à la croix de bois arrivés à l'âge de la retraite chantaient du Paolo Conte autour d'un feu de bois, malheureusement on n'a pas pu prendre de photos.

Bon, c'était formidable, nous sommes ressortis assez vite.



Sur ces entremets, nous avons croisé une bande de belges qui faisaient des percussions brésiliennes. C'est pourquoi on n'a pas été plus étonnés que ça quand on a vu des poissons géants flotter au dessus de la Place San Carlo.

Enfin, ça nous a tout de même un peu interpellés. Nous nous sommes donc dirigés vers ladite place, pour assister à un des spectacles les plus grandioses qu'on ait jamais vu de mémoire d'homme.



Le spectacle s'appelle "La Perle", et c'est l'histoire de poissons géants qui se baladent peinards sur une place de Turin transformée en aquarium géant pour l'occasion. Et c'est un spectacle français, oui madame, de la comédie française et de l'académie française.

A un moment donné, la murène, qui était partie faire du shopping via Roma, s'aperçoit que sa perle a disparu.



Plutôt remontée, elle suspecte immédiatement cette chipie de pieuvre, et va la cuisiner pour lui faire cracher le morceau. Mais la pieuvre nie tout en bloc, ce qui donne lieu à une altercation sauvage et sanguinaire.



Après avoir corrigé la pieuvre, la murène s'en prend au homard, que pour des raisons techniques indépendantes de notre volonté nous appelerons Michal. Mais Michal le homard se rebiffe et s'écrie "non c'est pas moi, j'ai pas folé, la perle du marchand", en exécutant une chorégraphie gesticulatoire extrêmement terrorisante.



Déroutée par cette rebuffade, la murène regarde passer un troupeau de méduses assez louches sans moufter.



Grand bien lui en prend, puisque finalement, c'est la baleine qui avait emprunté le bijou pour briller le temps d'un dîner mondain, et qui lui ramène en fredonnant "Je ne suis qu'une chanson".
Baleine que pour des raisons techniques indépendantes flaflafli flaflafla, nous ne nommerons pas.



Tout est bien qui finit bien, et nos amis les poissons festoyent en se déhanchant au rythme des synthés envoûtants de Jean-Michel Jarre, qui passait justement dans le coin.




Patrick et Sandrine d'un commun accord