02 octobre 2006
Fanpharaons et sarkozyphages
...ou les mystères de l'Egypte à Turin (au cas ou le titre ne serait pas suffisamment explicite)
Turin est décidément une sacrée petite cachotière.
Nous pensions avoir plus ou moins fait le tour du proprio, et nous imaginions que le musée égyptien serait une modeste salle avec une pierre sacrée et deux momies qui se battraient en duel. Mais que nenni, che nenni comme on dit ici.
Comme Eddy Mitchell le dit si bien, « Le chemin de Memphis et de Thèbes passe par Turin, nin nin nin au muséee égyptieeen»
Ah non flute c’est Champollion himself qui l’a dit, on les confond toujours ces deux là.
Pour votre gourmette, sachez que le Musée Egyptien de Turin est considéré par les spécialistes de musées comme le plus important après celui du Caire. Créé dans les années 1824 (c’était un jeudi, bien sûr), ce musée a agrandi son patrimoine grâce entre autres à la collection privée du consul de France, qui s’en donna à coeur joie lors de l’expédition bonapartienne.
Dès l’entrée, c’est l’effervescence, on se bouscule aux postillons.
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Ce qu’il y a de chouette dans ce musée, c’est que les objets sont dans un état de conservation proche de l’Ohio. Quand on visite des ruines romaines il faut avoir beaucoup d’imagination pour recréer le quotidien des autochtones, ici pas besoin d’audioguide c’est comme si on visitait Osiriscity.
D’ailleurs, on s’en va de ce pas vous faire vivre une journée typique d’une famille égyptienne au moyen-âge (au prorata).
Dès que le réveil sonne, l’égyptien moyen enfile ses tongues pour se rendre au boulot.
Comme beaucoup d’égyptiens, il est gratte-papier dans une fabrique de momies.
Quand il est au téléphone, notre égyptien fait comme tout le monde : il gribouille des visages au stylo-bille sur ce qui lui tombe sous la main.
Pendant son temps libre, il confectionne de très jolies momies de chats morts qui feront de chouettes peluches pour ses enfants.
Il imagine déjà ceux-ci jouer autour de l’âtre tandis que leur mère préparera des yaourts dans sa yaourtière modèle Seb-Isis flambant-neuve.
Et comme dans toutes les yaourtières, les yaourts seront trop liquides. Mais c’est le coeur léger que toute la petite famille filera au lit dans leurs sarcophages IKEIS.
au lit !
Pour la mémoire collective du patrimoine égyptien,
Sandrine et Patrick d'un commun accord en la mineur
21:40 Publié dans Turin en tant que telle | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : museo egizio, turin, torino, musee egyptien