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16 avril 2007

Le contrat de confiance

une photo rescapée



A Turin aussi, le contrat de confiance existe.

Un contrat de confiance, ça débute en achetant un ordinateur portable chez un revendeur connu, parce que comme ça on n'aura pas de problème avec la garantie et puis le service après vente c'est du solide et blablabli et flaflafla.

Un contrat de confiance, c'est revenir dix jours après parce que le bazar fonctionne en mode capricieux.

Un contrat de confiance, c'est attendre deux mois que le pc soit envoyé à Milan, soit réparé et revienne.

Un contrat de confiance, c'est donner 150 euros de caution pour avoir un ordinateur de substitution qui les vaut à peine.

Un contrat de confiance, c'est devoir appeler soi-meme pour apprendre par hasard que son pc est revenu de réparation depuis une semaine.

Un contrat de confiance, c'est quand le pc n'a pas été réparé à Milan car là-bas ils ont trouvé que tout allait pour le mieux, et qu'on finit par découvrir que tout s'arrange en changeant la batterie qui était défectueuse.

Un contrat de confiance, c'est quand quatre mois plus tard le pc, facétieux comme pas deux, rend l'ame, sur un coup de tete, sans prévenir, comme ça, paf le chien.

Un contrat de confiance, c'est quand il faut de nouveau envoyer le bazar à Milan.

Un contrat de confiance, c'est quand cette fois aucun ordinateur de substitution n'est disponible.

Un contrat de confiance, c'est quand on vous dit de repasser demain parce que l'ordinateur de substitution sera revenu, qu'on doit poser une demi-journée pour repasser demain, et que le lendemain il n'y a pas d'ordinateur de substitution disponible.

Un contrat de confiance, c'est quand un service après-vente est toujours désolé, et qu'il n'y peut jamais rien. C'est meme un leitmotiv :"dispiace, non ci possiamo nulla".

Un contrat de confiance, c'est quand on voudrait récupérer ses données (comme par exemple les deux cent autres photos de Venise qu'on n'a pas eu la bonne idée de mettre toutes en lieu sur) mais que ca dépend du sens du vent et de l'age du capitaine, qu'à Milan ils essaieront mais que c'est pas sur, et puis surtout qu'on sait pas trop s'ils essaieront vraiment, dispiace, dispiace.

Un contrat de confiance, c'est quand on dit quelque chose à quelqu'un un jour et qu'on doit le répéter à un autre le lendemain, et à un troisième le sur-lendemain, et qu'au final c'est comme si on pissait dans un violon.

Tout ça pour vous dire que malheureusement, en raison d'un contrat de confiance, nous ne serons pas en mesure d'écrire de nouveaux articles avant quelques temps.

Comme on dit ici, "dispiace, non ci possiamo nulla".