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29 octobre 2006

La Sacra di San Michele

...ou l'histoire de la Sacra San Michele revue et corrigée par Sandrine et Patrick (les dates sont à peu près exactes, le reste est interprété au prorata).



> 5 janvier de l'an 1000 (un jeudi), 10h00, Bureau ovale du Pape.

Hugues de Montboissier, auvergnat de père en fils, attend de fort mauvaise humeur de se faire passer un savon par le Pape, rapport aux multiples péchés qu'il aurait commis dans l'année.

La porte s'ouvre enfin, laissant sortir le pénitent précédent.
"Donc, cinq ave maria quatre fois par jour et d'ici une semaine vous serez de nouveau sur pied mon fils. Au suivant !"
Hugues se lève.

> Bureau ovale du Pape, 23h00.

Hugues vient de terminer l'énumération de ses péchés et attend, anxieux, la sentence papale. Le verdict tombe : "Compte tenu des éléments de votre dossier, je suggère que vous me construisiez une jolie abbaye à la gloire de Saint Michel sur le pic d'une montagne. Attendez, restez assis, j'ai pas terminé. Vous me ferez le plaisir de la construire exactement à mi-chemin entre le sanctuaire San Michele dans les Pouilles et du Mont Saint Michel en Normandie. Et ce qui serait chouette aussi, ce serait que le jour de la Saint Michel le soleil se lève face à l'entrée de l'église. Ce sera tout, merci. On se revoit le mois prochain pour un debriefing."

> De nos jours, Sacra di San Michele, 1000 mètres d'altitude, Alpes italiennes, 14h30.

Sandrine et Patrick visitent l'abbaye, sur les traces d'Umberto Eco qui s'en est drôlement inspiré pour écrire Le Nom de la Rose.
Une visite pareille ça se mérite, c'est donc après moults virages en voiture et par conséquent un peu nauséeux que nous arrivons sur un site à vous couper le sifflet. Comme on est trés poli on sonne avant d'entrer.



En gravissant les escaliers taillés à même la roche, on se rend bien compte que notre cher auvergnat Hugues de Montboissier n'a pas du rigoler tous les jours en construisant l'abbaye commandée par le pape. Il a même du perdre un peu les pédales, car on trouve un peu partout des symboles païens mais presque.

Femmes aux serpents, symbole de luxure comme chacun sait.



Nous on sait pas trop quel genre de péchés il avait commis le bougre, mais ça devait être un sacré dossier, parce que l'abbaye est vraiment splendide, l'atmosphère unique et magique et grandiose et moustique magnifique et mystique, (trouver l'intrus, attention il y a un piège).


"Les arcs concaves de l'édifice tranchent de jambon avec les cimes enneigées des cols de lapins". (Le Nom de la Rose, citation approximative).



Ci-dessous, Sandrine est dans la tour de la Belle Alda, une petite idiote qui selon la légende s'était bazardée du haut de la tour pour échapper à des mercenaires en rut. Saint Michel, sympa, l'avait alors sauvée, et du coup pour faire la mariole elle avait remis ça, pariant vingt dollars qu'elle arriverait saine et sauve en bas. Elle s'écrasa comme une bouse sur des rochers pointus.



En deux mots comme encens, ou comme an mille, nous avons adooooré. Seul petit mi bémol, à la fin de la visite il n'y avait même pas d'omelettes de la mère Poulard, ni de galettes du Mont Saint Michel.



Greetings/Remerciements/Ringraziamenti

Nous remercions chaleureusement les personnes suivantes, sans qui cette visite n'aurait pas été possible :

Hugues de Montboissier, la mère Poulard (sans rancune), Umberto Eco, Saint Michel, la mère Michelle (elle sait pourquoi), son chat, la Belle Alda.